Deuxième Pilier

Prévoyance: 2ème pilier

Le deuxième pilier constitue le volet professionnel de la prévoyance sociale suisse. On l’appelle également LPP, soit Loi sur la Prévoyance Professionnelle. Elle vient renforcer le 1er pilier, l’AVS seule n’étant pas toujours suffisante pour maintenir le niveau de vie de l’assuré. En additionnant AVS/AI et LPP, l’assuré peut bénéficier d’une rente égale à 60 % de son dernier salaire.

Que prévoit le 2e pilier ?

Le 2e pilier repose sur l’épargne individuelle. Tout au long des années d’assurance, l’assuré place sur un compte épargne des cotisations qui forment l’avoir vieillesse. Au moment du départ à la retraite, cet avoir constitue un capital qui va servir à financer et à maintenir le niveau de vie de l’assuré désormais sans activité lucrative. Se présentent alors à lui deux choix. Il peut retirer tout son capital ou annualiser celui-ci sous forme de rente vieillesse, laquelle lui sera versée jusqu’à son décès. Cette rente est calculée selon un taux de conversion de 6,80 % (depuis 2014) de l’avoir de vieillesse.

Quelles sont les personnes concernées par le deuxième pilier (LPP) ?

La LPP est obligatoire pour toutes les personnes salariées soumises à l’AVS et dont le salaire annuel dépasse CHF 21 150 (depuis 2015). Les cotisations pour la rente de vieillesse doivent être versées à partir de 25 ans. Avant, l’assuré ne cotise que pour les risques de décès et d’invalidité. Selon certaines conditions, entre autres statuts, les travailleurs indépendants, les salariés justifiant d’un salaire annuel ne dépassant pas le seuil d’accès à la prévoyance professionnelle c’est-à-dire inférieur à CHF 21 150 et ceux travaillant pour plusieurs employeurs peuvent s’assurer et profiter du 2e pilier.

Taux d’intérêt du 2ème pilier

Les avoirs de vieillesse LPP sont financés par un système de capitalisation, contrairement au premier pilier qui lui est fondé sur le système de la répartition. Chacun épargne ainsi pour sa propre retraite, dès 25 ans et jusqu’à l’âge légal de la retraite. L’avoir de vieillesse sert à financer la rente de vieillesse. Comme pour un compte d’épargne bancaire, ce sont les taux d’intérêt qui sont fondamentaux pour calculer la part que l’on peut espérer. Ce taux de rendement évolue année après année ; il est important de le connaître afin d’anticiper correctement sa retraite. C’est le Conseil fédéral qui fixe le taux d’intérêt minimal dont est crédité l’avoir de vieillesse. Il fait l’objet d’un réexamen au moins tous les deux ans. Ce taux de rendement est resté stable, à 4 %, entre 1985 et 2002. Depuis, il a tendance à baisser. Pour autant, si elles sont dans l’obligation de respecter ce taux minimal, les institutions de prévoyance ont tout à fait le droit d’en proposer de meilleurs.

Baisse du taux de conversion du 2e pilier

Les caisses de pension appliquent un pourcentage sur les avoirs de vieillesse. Ce sont ces derniers, économisés durant toute une vie, que l’on nomme taux de conversation. De cette manière, une épargne sera convertie en rente. Par exemple, pour un avoir de 500.000 francs, avec un taux de conversion de 6,8% vous obtenez une rente annuelle de 34.000 francs par an, soit 2.833 francs par mois. À présent, si le taux de conversion baisse à 6%, vous obtenez une rente annuelle de 30.000 francs par an, soit 2.500 francs par mois.

Quelle est la raison de la baisse de ce taux ?

Le taux de conversion du 2e pilier a déjà baissé progressivement ces dernières années, et ce depuis 2004. Le taux est passé de 7,2% à 6,8%. Si le Conseil fédéral continue à annoncer la baisse de ce taux, c’est parce que l’allongement de la durée de vie est actuellement exponentiel. Chaque année, il y a trop de départs à la retraite contre trop peu de jeunes travailleurs. Aussi les rentes doivent suffire à financer une période de plus en plus longue. Outre cela, le fait que les taux d’intérêt soient de plus en plus faibles freine également les rendements des caisses de pension.

Une incertitude inquiétante ?

La question concernant l’avenir des retraites a toujours fait l’objet d’une incertitude. La baisse actuelle de taux de conversion n’en est qu’un reflet. Le système de retraite tente tant bien que mal d’être équilibré, bien qu’en réalité il pose un problème de redistribution. Les travailleurs de la génération actuelle cotisent pour les personnes actuellement à la retraite, alors qu’ils devraient cotiser pour leur propre rente. Il s’agit de la raison pour laquelle le Conseil Fédéral a mis quelques réformes en place. Toutefois, pour être certain d’avoir une épargne solide à l’âge de la retraite, il est vivement conseillé de cotiser à un 3e pilier. De plus, vous pouvez jouir dès aujourd’hui de multiples avantages fiscaux.

La récupération des fonds du 2e pilier

Le Conseil des États a désormais décidé que la récupération des fonds du 2e pilier ne se ferait plus qu’en rente. Le fait est que trop d’assurés retirent ces fonds avant l’âge de la retraite et se lancent dans un business indépendant. Malheureusement, ils ne sont jamais à l’abri de la faillite. De ce fait, lorsqu’ils atteignent la retraite, ils n’ont plus la possibilité de conserver leur niveau de vie et deviennent dépendants d’autres prestations. Il s’agit donc d’une réforme qui vise à sécuriser le 2e pilier. Notons que l’objectif de ce dernier est la prévoyance vieillesse. Cette réforme ne concerne que la partie obligatoire du 2e pilier.

Les cas isolés

Toutefois, les indépendants ne sont pas concernés par cette réforme. Ces derniers pourront toujours retirer leur capital de manière anticipée du moment que cette dernière correspond à l’équivalent de ce qu’ils auraient épargné à 50 ans. Il sera également possible de retirer ses fonds pour l’acquisition d’une résidence principale ou pour un départ à l’étranger. Pour se constituer une épargne solide, il est vivement conseillé d’opter pour le 3e pilier. En effet, cette solution incontournable favorise l’épargne individuelle et vous permet en plus de jouir de multiples avantages fiscaux.

Libre-passage : les options dont vous disposez

Si vous vous retrouvez actuellement dans une circonstance exigeant que vous fassiez évoluer votre libre-passage LPP, sachez qu’il existe plusieurs cas de figure possibles.

1. Dans le cadre d’un changement d’emploi
Lorsque vous changez de travail, votre ancienne caisse de prévoyance sociale est tenue de verser les fonds de votre libre passage à la prochaine caisse. Il est important que vous suiviez l’état du versement. En effet, si vous ne donnez pas signe de vie, l’ancienne caisse peut verser lesdits fonds sur une police de libre passage ou un compte bancaire.

2. Si vous n’avez pas de nouvelle caisse de prévoyance
Dans ce cas, il est important que vous fassiez les démarches auprès de votre ancienne caisse. Vous devrez les informer concernant vos couvertures d’assurance que vous souhaitez conserver sous forme de police ou de compte de libre-passage.

3. Vous envisagez de retirer des fonds de votre libre passage
Dans le cas où vous devenez indépendant, il vous sera tout à fait possible de retirer des fonds de votre LPP, tout comme pour le 3e pilier 3a. Vous aurez besoin d’une attestation de l’AVS en guise de justificatif.

4. Dans le cas où vous quitteriez définitivement la Suisse
Il vous faudra fournir une attestation de départ définitif à votre assurance. Cette dernière, délivrée par votre commune, vous servira de justificatif pour retirer vos fonds.

votre demande pour un 3ème pilier

Faire votre Demande gratuite

Recevez ensuite les meilleures offres pour votre 3ème Pilier parmi 35 banques et assurances. Comparez les solutions et faites votre choix.

 

Votre 3ème pilier via un de nos 35 partenaires